L’Afrique est entrée dans un engrenage lié à l’endettement depuis 18 mois. C’est Dov Zerav, ancien patron de l’Agence Française de Développement qui tire la sonnette d’alarme.
Dix ans ou 20 ans après le mouvement des annulations de dettes consenties par les grands pays qui avaient reconnu le caractère insoutenable de celles-ci, l’Afrique est redevenu attractive. En 1997 au sommet de Cologne puis en 2000 à Tokyo ou encore 2005 à Londres, les bailleurs de fonds décident l’effacement des 2/3 de la dette des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Ce processus a abouti à l’effacement de 40 Mds $ pour 18 pays pauvres très endettés, ainsi que sur 15 Mds$ pour 20 autres pays.
Aidée en plus de cela par une croissance assez forte plus de 5 %, contre 2,6 % dans les années 80 et 2,3 % dans les années 90, l’Afrique attire investisseurs, économistes, et spécialistes de la prospective. Tous voient en l’Afrique un continent d’avenir. L’avenir de la croissance du monde, le grenier du monde. Conséquences : les bailleurs de fonds ouvrent à nouveau les vannes permettant aux pays africains de s’endetter à nouveau. En effet, la croissance s’accompagne d’une formidable explosion démographique. Dés lors, il faut financer la construction d’infrastructures et surtout la construire des métropoles parce que les africains deviennent de plus en plus des citadins.
Face à cette situation explique Matt Robinson, spécialiste chez Moody’s de la notation des dettes souveraines africaines, des pays comme la Chine, gros consommatrice de matières premières accordent des crédits commerciaux impressionnants aux pays africains pour sécuriser ainsi leurs commandes.
Crédit-Photo: netafrique.net
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